Les séquelles psychologiques des accidents de la route : un préjudice souvent oublié

Les séquelles psychologiques des accidents de la route : un préjudice souvent oublié

📌 Un constat alarmant : l’impact psychologique est fréquent et durable

Une étude publiée en 2025 par l’institut belge pour la sécurité routière Vias révèle une réalité inquiétante : près de six personnes sur dix impliquées dans un accident de la route souffrent de dépression, d’anxiété ou de stress post-traumatique peu après les faits.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes :

  • 55 % des personnes présentent des symptômes de dépression après un accident.

  • 58 % souffrent de stress post-traumatique ou de trouble anxieux.

  • 67 % cumulent plusieurs troubles psychiques (dépression + anxiété + PTSD).

  • 41 % déclarent souffrir encore de dépression plus de dix ans après l’accident.

Ces données montrent que le traumatisme psychologique n’est pas marginal : il constitue un préjudice majeur, parfois chronique, qui mérite une réelle prise en compte.

🔬 Ce que disent les recherches internationales

Les observations de Vias rejoignent un consensus scientifique clair. Une vaste méta-analyse publiée en 2025, portant sur près de 17 000 survivants d’accidents de la route à travers le monde, conclut que 1 personne sur 4 développe un trouble de stress post-traumatique (PTSD).

D’autres études soulignent que :

  • Les victimes peuvent développer des phobies de la conduite,

  • Un état anxieux généralisé,

  • Une perte d’intérêt pour les activités sociales ou professionnelles,

  • Des troubles du sommeil,

  • Une douleur chronique exacerbée par le stress,

  • Ou encore une détérioration globale de la qualité de vie.

Ces troubles apparaissent quel que soit le type d’accident, même lorsque les blessures physiques sont mineures. Le choc émotionnel, l’imprévisibilité et la violence du moment suffisent à déclencher un traumatisme durable.

🧑‍⚖️ Pourquoi ces données sont essentielles en cas de procédure d’indemnisation

Dans la pratique juridique, les séquelles psychologiques ont parfois été considérées comme secondaires. Pourtant, les études démontrent qu’elles sont :

  • fréquentes,

  • sérieuses,

  • persistantes,

  • et directement liées à l’accident.

Elles doivent donc être intégrées dans l’évaluation du dommage global.

Cela implique notamment :

  1. La reconnaissance du dommage moral et psychique
    Les troubles anxieux, dépressifs ou traumatiques constituent un réel préjudice indemnisable.

  2. La nécessité d’un suivi et de preuves médicales
    Certificats, rapports psychologiques/psychiatriques, attestations de suivi thérapeutique permettent de démontrer l’impact concret sur la vie de la victime.

  3. La justification d’une expertise psychologique
    La désignation d’un expert est souvent utile pour établir la nature, l’intensité, la durée et le lien causal des troubles.

  4. L’évaluation globale du préjudice
    Difficultés professionnelles, impact sur la mobilité, évitement de la conduite, troubles du sommeil, isolement, douleurs persistantes…
    Tous ces éléments doivent être pris en considération.

🔎 En pratique : les démarches à entreprendre après un accident

Pour préserver vos droits, il est recommandé de :

  • consulter un médecin rapidement, même en l’absence de blessures visibles ;

  • signaler tout trouble psychologique ou émotionnel dès son apparition ;

  • conserver tous les documents médicaux ;

  • tenir un journal des symptômes, de l’évolution et des limitations ;

  • demander un soutien psychologique au besoin ;

  • consulter un avocat spécialisé pour une prise en charge complète du dommage, physique et psychique.

Les séquelles psychologiques d’un accident sont réelles et légitimes. Elles doivent être reconnues et indemnisées avec sérieux.

📞 Besoin d’aide ?

Si vous êtes victime d’un accident de la route et souhaitez être accompagnée dans l’évaluation ou l’indemnisation de vos préjudices, vous pouvez me contacter pour un conseil personnalisé et humain.